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Pour aller plus loin

Cette page reprend des informations issues du Centre de Formation en Microkinésithérapie  ainsi que de Microkiné France

La Technique

Historique

La Microkiné est une technique relativement récente puisque les premières recherches ont été effectuées dans les années 1980, les premières évaluations en 1982 et le début de l’enseignement de la méthode en 1983 avec la parution de la 1ère édition du Traité pratique de Microkinésithérapie qui date de la même année.

Cette technique a été conçue et élaborée par deux masseurs-kinésithérapeutes français: Daniel GROSJEAN et Patrice BENINI.

Cette technique fait partie du GETCOP (Groupe d’Etude pour les Thérapies complémentaires Personnalisées).

Elle s'inscrit également dans le registre des Interventions Non Médicamenteuses (INM)

Bases scientifiques

Les bases utilisées dans cette technique sont souvent très anciennes :

Les thérapies avec les mains ont toujours été pratiquées de différentes façons : massages chez les Egyptiens, shiatsu (micro-massages) dans la médecine chinoise, reboutage en Europe, manipulations articulaires, ostéopathie en Amérique, etc.

La notion de reproduire la cause de départ est déjà présente chez les Grecs anciens (Hippocrate) qui distinguaient à côté de la médecine des contraires (allopathie), la médecine des semblables (homéopathie). L’homéopathie a surtout été développée par Hahnemann en Allemagne au XIXè siècle avec ses deux grandes caractéristiques de similitude et d’infinitésimalité.

La correspondance entre la superficie et la profondeur est établie depuis des millénaires en médecine chinoise et se trouve confirmée en embryologie dans la description du mésoblaste latéral avec ses deux feuillets, la somatopleure superficielle avec les muscles des membres et la splanchnopleure profonde avec les muscles des viscères.

La médecine expérimentale développée par Claude Bernard (XIXè siècle) repose sur une approche rationnelle (Descartes) qui consiste à rechercher la cause (l’origine, l’étiologie) responsable de l’effet (symptôme, pathologie, dysfonctionnement). Cette cause n’est pas forcément et seulement matérielle, elle peut être aussi vibratoire ou psychologique (maladie psychosomatique) acceptée et enseignée par les Universités.

La classification des causes (étiologies) a été élaborée en dépassant la dualité de base subie ou produite par le patient, en y incorporant les données phylogénétiques de l’évolution des espèces selon la loi de récapitulation formulée en embryologie au XXè siècle.

Les données génétiques de la science actuelle (épigénome) permettent de mieux comprendre la notion de terrain et de prédisposition familiale, transpersonnelles ou transgénérationelles reprises et utilisées en Microkiné.

Les mécanismes d’adaptation ou de compensation (attitude antalgique) et d’élimination (abcédation) regroupés sous le nom de protection sont des mécanismes connus et acceptés en médecine. Ils occupent une grande place en Microkiné puisque dans la chronicité on retrouve le plus souvent des traces de mécanismes protecteurs qui sont passés du stade efficace à celui d’inefficace et qui sont responsables le plus souvent de pathologies nouvelles ajoutées.

Statut légal

La Microkiné se définit comme une thérapie manuelle complémentaire. De ce fait :

• Elle pourrait faire partie de la liste des thérapies complémentaires proposées par l’Académie de Médecine sans en établir la liste.

• Elle est refusée par l’Ordre National des Masseurs-Kinésithérapeutes qui n’accepte pas toutes ces thérapies nouvelles. Le CNOMK a décidé depuis quelques années qu’elle ne s’inscrivait pas dans le cadre légal de la kinésithérapie et le Conseil d’Etat lui a récemment donné raison (19 février 2021).

• La microkinésithérapie est membre du GETCOP et transmet donc à cet organisme comme aux autres instances les évaluations publiées dans des revues internationales indexées qui sont réclamées.

 

La reconnaissance

Les récentes expérimentations dont la Microkiné a fait l’objet ont permis de démontrer son efficacité et accroissent progressivement sa validation scientifique qui, associée aux témoignages quotidiens et aux retours positifs des patients lui confèrent une place de choix dans les domaines de la santé et du bien-être.

Elle peut être envisagée sous divers points de vue :

  • Le droit du malade prévoit la liberté de choix d’une thérapie par le patient qui doit être informé de ses attributs. Il y a demande et donc reconnaissance de ce côté-là.

  • Un professionnel de santé doit choisir le mode de traitement qui lui semble le plus adapté à la demande du patient et avoir son consentement pour l’effectuer. Il se doit de ne proposer que des techniques qui sont reconnues dans l’état actuel de la science (Evidence based medicine). La microkinésithérapie a publié des évaluations pour répondre à ce critère. Il devrait donc y avoir reconnaissance de la technique, mais on ne connaît pas l’instance qui devrait se prononcer à ce sujet.

  • La Sécurité Sociale établit une liste des actes conventionnés qu’elle prend en charge. La Microkiné ne figure pas dans cette liste. Il n’y a pas de reconnaissance de ce côté-là.

  • un certain nombre de mutuelles ou d’assurances complémentaires remboursent la Microkiné en tant que telle. Il y a donc reconnaissance de leur part.

Les praticiens 

Avant d’être Microkiné, un praticien est avant tout un professionnel de santé diplômé d’État. La formation à la Microkiné est ouverte aux détenteurs d'un Diplôme d'Etat paramédical, Diplôme d'ostéopathe, aux Médecins ainsi qu'aux vétérinaires pour la pratique animalière. L’apprentissage de cette technique nécessite d’avoir au préalable, les connaissances médicales, anatomiques et physio pathologiques indispensables, pour sa compréhension, comme pour sa pratique.

Par ailleurs, celles et ceux qui pratiquent cette technique de soins se soumettent à des valeurs déontologiques telles que le secret professionnel, la non-discrimination, le non-prosélytisme, la confraternité, le respect du malade.

Des milliers de kinésithérapeutes et de médecins pratiquent quotidiennement cette technique. Lors des séminaires de perfectionnement ou de révisions, ils font part de leurs observations ce qui permet de faire évoluer constamment cette technique.

Et les patients 

Des centaines de milliers de patients ont été traités en Microkiné.  Leurs retours et leurs remarques ont su contribuer à l’essor et au développement de la technique. Un grand merci à eux ! C’est grâce à eux que la technique a pu se développer et en être là où elle en est aujourd’hui et devenir une technique incontournable dans le paysage des thérapies manuelles en France.

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